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1943 4
juillet 1. LEROY Ernest 2.
VLAEMYNCK Lucien (Bel) 3. ROSSI Jules
(Ita)
1945
27 mai 1. ROBIC Jean & LE GUEVEL Lucien 2. GOASMAT Jean-Marie
& COGAN Pierre 3. MULLER Edouard
*
|
1944 14 mai 1.
CAFFI Urbain 2. THIETARD Louis 3.
VIETTO René |
1945 : Grand Omnium de Paris. * abandon d'André BRULE.
Précisons tout d'abord que les Omniums de la Route disputés dans des
pays différents n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres, les
années différentes ne sont que pures coïncidences (d'ailleurs un Omnium de la Route en Belgique et en
France pour 1943 mais pas d'Omnium de la route en France en 1946).
Lorsqu'il y a des
réglements, il y a toujours des petits malins pour les contourner à leur façon
ou à leur profit, comme l'on veut. Pour la France,
en 1943, l'occupant allemand a interdit les courses par étapes, ce qui est
frustrant pour des gentils organisateurs notamment ceux qui ont organisé l'année
précédente un Circuit de France en 8 étapes. Jean
Leulliot, c'est bien de lui qu'il s'agit (il émarge
à "La France Socialiste"), décide donc (il ne sera
pas le seul) d'organiser sa course par étapes sur une seule journée, cela
s'appelera l'Omnium de
la Route. En plus
de sa course par étapes, Jean Leulliot réalise le
fantasme de beaucoup d'organisateurs (de nombreux débats ont émaillé le cyclisme sur cette
notion du meilleur ou du meilleur du jour, rappelez-vous le championnat de France 1928 ou ce Critérium International qui nous a
valu la disparition d'une des plus belles épreuves
françaises le Critérium National), qui est de voir
triompher le meilleur, peut-être celui qui ne franchira aucune ligne d'arrivée
en vainqueur, mais cela a-t-il de l'importance
?
Un autre choix aurait pu être fait et il l'a été par d'autres mais le
journal de Jean Leulliot était trop "visible" pour
jouer à ça : organiser des course différentes plusieurs jours de suite sans classement général officiel ou dédoubler
la course en l'ouvrant à des catégories différentes
(Critérium du Midi).
Devant le succès remporté par son épreuve Jean Leulliot
renouvelle l'expérience en 1944. En 1945, c'est le journal "Libération" qui
met sur pieds un Grand Omnium de Paris selon la même
formule par équipes de deux coureurs. Mais écoutons
Pierre Weecxsteen, il en parle si bien : "Le journal
Libération organise ce Grand Omnium de Paris dont la formule illustre à merveille l'adage
: pourquoi faire
simple quand on peut faire compliqué ? Cette épreuve comprend, certes, comme
l'Omnium de la Route couru en 1943 et
1944, trois manches (en ligne, course de côte et
contre la montre) mais se dispute par équipes de deux coureurs, le seul temps comptant dans chaque
manche étant le meilleur réalisé par l'un des deux équipiers. Il est toutefois
prévu, ce qui échappe à beaucoup de concurrents,
que le second équipier doit terminer dans les délais pour rester dans la course. Résultat
: la
dernière manche, le contre la montre par équipes,
oppose en fait des "couples" à des individualités. Ainsi le meilleur homme de la course, Eloi Tassin,
se classe avant dernier, la victoire revenant aux
plus homogènes, les Bretons Jean Robic et Lucien Le Guével, d'ailleurs
excellents."
Par souci de simplicité, on met
souvent les 3 années ensemble losrsque l'on fait des
palmarès.
Frédéric Girard
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