14ème étape - Montpellier-le Ventoux, 173 km
Le mont Ventoux
Dans ce Tour parti sans Jacques Anquetil, Raymond Poulidor avait prévu,
en accord avec son directeur sportif Antonin Magne, de frapper un grand coup
dans le Ventoux, afin de supplanter son adversaire principal qui, après l’abandon
de Vittorio Adorni, restait Gianni Motta. Quant au porteur du maillot jaune
Felice Gimondi, qui devançait Poulidor de 3'12" acquises dans les étapes
initiales à Roubaix et à Rouen, il paraissait devoir rendre les armes un jour
ou l’autre avant Paris. Vainqueur du Tour de l’avenir 1964, mais dans la
dernière étape, 3ème du récent Giro d'Italia, mais terminant fatigué, prévu
comme remplaçant pour le Tour de France, et finalement retenu, compte tenu
de plusieurs défections dans son équipe, comme équipier d’Adorni, Gimondi
ne recueillait qu’une confiance limitée.
A 13 km du sommet, les grimpeurs espagnols Galera et Jimenez démarrent, suivis
par Poulidor et Gimondi tandis que Motta est déjà en difficulté. Puis Jimenez
et Poulidor distancent Gimondi et Galera qui sont suivis par Anglade. A 10 km
de l’arrivée, Poulidor et Jimenez distancent de 31" Anglade et Galera,
et de 43" Gimondi et Gabica. A 8 km du sommet, Gimondi se reprend et rejoint
Anglade et Galera qui sont à 1'20" de Poulidor et Jimenez. A 200 m du
sommet, Poulidor distance Jimenez et triomphe avec 6" d’avance sur le
grimpeur espagnol. Il précède Anglade de 1'24", Gimondi de 1'38"
et Galera de 1'43". Quant à Gianni Motta, qui termine 14ème à 4'16"
de Poulidor, il perd toutes ses chances de victoire.
Crédité d’une minute de bonification, Poulidor revient à 34" de Gimondi
qui garde donc son maillot jaune. Les « poulidoristes » exultent.
Les étapes alpestres, le mont Revard contre-la-montre et le contre-la-montre
final permettront bien à Poulidor de s’imposer. Les plus sceptiques rappellent
que Gimondi s’est bien repris dans l’ascension du Ventoux et qu’il ne
faut pas encore vendre la peau de l’ours…
Merci
à Dider Béoutis
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