14ème étape - Gap-Bédoin le Ventoux, 170 km
A gauche, la route qui vient de Malaucène et à droite la route
venant du chalet Reynard
Depuis 1967, année du décès de Tom Simpson, le Tour n’était plus retourné
au mont Ventoux. En 1970, les organisateurs décidèrent d’y faire passer
à nouveau le Tour, en prenant toutefois certaines précautions : le «géant
de Provence» allait être escaladé tout en fin d’après-midi, «à la fraîche»…
Eddy Merckx n’avait jamais escaladé le Ventoux en course. Il avait cependant
reconnu le «géant de Provence» le 17 juin, pour le compte de la station de
radio RTL et il ne lui avait pas paru si sévère.
C’est orné d’un crêpe noir, en hommage à son manager Vincente Giacotto,
décédé la veille, qu’Eddy Merckx prit le départ de cette 14ème étape,
par une forte chaleur. Après avoir rejoint quelques fuyards en bas du Ventoux,
Merckx accélère à 13,5 km du sommet. Il est rejoint par Agostinho. A mi-col,
l’avance de Merckx et d’Agostinho est de 50" sur un premier groupe
formé de Poulidor, Zoetemelk, Aimar, Gosta Petterson et Zilioli. A 10 km de
l’arrivée, Merckx se détache. Au chalet Reynard, à 6 km du but, Merckx
conserve 50" d’avance sur Agostinho et 1'55" sur le groupe Poulidor
qui a perdu Aimar. Merckx l’emporte avec 1'11" d’avance sur Van den
Bossche et Van Impe, 1'21" sur Wagtmans, 1'25" sur Thévenet (dont
c’était la première performance dans le Tour), 1'31" sur Delisle, Houbrechts
et Poulidor, classé 8ème.
Après avoir répondu à quelques journalistes, Eddy Merckx s’affaissa, la
tête pantelante, puis se releva. Il fut aussitôt amené dans l’ambulance,
où il retrouva son compatriote Martin Van den Bossche, allongé qui reprenait
conscience. Diagnostic du docteur Judet : «défaillance due au manque
d’oxygène».
Eddy Merckx avait ainsi consolidé son maillot jaune avec 9'26" d’avance
sur son suivant, le jeune néerlandais Joop Zoetemelk.
Merci
à Dider Béoutis
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