12ème étape - Orcières Merlette-Marseille, 251 km
La folle échappée d'Eddy Merckx
Au surlendemain de la victoire à Orcières-Merlette de Luis Ocaña, qui avait
pris plus de 9'00" à Eddy Merckx, et au lendemain d’une journée de
repos, nul ne s’attendait à ce que cette étape de transition, le samedi
10 juillet, sur les routes étroites de la Haute-Provence devienne une étape-clé
du Tour de France et même une étape de légende. Eddy Merckx, qui avait longuement
roulé la veille, avait pourtant en tête un plan bien établi…
Dès le départ de Merlette, l’intrépide Riny Wagtmans, équipier de Merckx,
s’élance dans la descente. Le peloton se fractionne et Ocaña, qui se tenait
en queue de peloton où il venait de signer des autographes, n’est pas dans
le premier peloton qui comprend Merckx et ses coéquipiers Wagtmans et Huysmans,
ainsi que Paolini, Van der Vleuten, Armani, Bouloux, Aimar, et aussi Letort,
coéquipier d’Ocaña.
Pendant 250 km, ce sera une longue poursuite entre le groupe d’échappés
et le peloton, emmené par Ocaña et le porteur du maillot vert, Guimard. Deux
groupes sont lâchés dès le 45ème kilomètre : le groupe des espagnols
de Kas, et un groupe Molteni qui a attendu Joseph Bruyère victime d’une crevaison
et qui ne rejoindra jamais, ne pouvant donc entraver la poursuite.
Sous un soleil de plomb, l’écart va constamment osciller entre 1'00"
et 2'00". A l’arrivée, Armani devancera Merckx et Aimar pour la victoire
d’étape, permettant à Merckx de reprendre, bonification comprise, 1'56"
à Luis Ocaña, limitant ainsi son retard à 7'34"... L’étape a été
courue à 45,351 km/h de moyenne, avec une heure d’avance sur l’horaire
le plus optimiste, si bien que la tribune officielle est vide à l’arrivée…
La preuve est faite que Merckx ne s’avouera jamais vaincu, mais on se demande
comment il pourra encore reprendre plus de 7'00" à Luis Ocaña…
Merci
à Dider Béoutis
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