15ème étape - Nice - Pra-Loup - 217,5 km
L'incroyable se produit...
Cols : Saint Martin, Couillole, Champs, Allos et la montée sur Pra-Loup. Des
millions de téléspectateurs eurent le privilège de suivre
la magistrale plongée d'Eddy Merckx dans la descente
du col d'Allos. Une telle séquence constitua une immense
réussite pour les équipes techniques de l'Eurovision.
Le
Belge prit tant de risques, que les voitures de presse
durent se ranger précipitamment pour lui laisser la
passage. Mais soudain, Eddy resta littéralement "planté"
au moment d'attaquer la dernière, et très dure, ascension
vers Pra-Loup. L'Italien Felice Gimondi déborda Eddy
Merckx et l'on crut à sa victoire, lorsque Bernard Thévenet,
surgissant de l'arrière avec Raymond Delisle qui l'avait
accompagné après une crevaison du leader des "Peugeot-BP",
s'en alla seul et remonta Lucien Van Impe, puis Joop
Zoetemelk. Brusquement, il aperçut Eddy Merckx dans
un virage. Il arriva sur le "Cannibale" qui
baissait la tête, luttant contre la défaillance qui
l'assomait. Instant pathétique que celui où Bernard
Thévenet arriva tout près, puis bondit à la droite du
champion Brabançon... "Vas-y Bernard"
cria Maurice De Muer, son directeur sportif "il
coince, il est cuit..."
Combien de fois
Eddy Merckx avait-il laissé sur place un adversaire
décontenancé ? Cette fois, il connut l'amère déception
d'être remonté à son tour par un Bernard Thévenet qui
n'osa pas le regarder, et qui, sur sa lancée, sprinta
pour déborder Felice Gimondi, un peu plus haut... C'était
fini ! Pour la première fois, le coureur Bourguignon
allait gagner le Tour de France tant il est vrai que
le verdict de cette folle étape fut décisif...
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