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20 ans après sa formidable année 1987, Stephen Roche vous fait revivre sa saison. L'Irlandais, vainqueur en Romandie, s'apprête à prendre le départ du Tour d'Italie. Mécontent de voir le rôle de leader de la Carrera donné à son coéquipier Roberto Visentini.
Propos recueillis par Antoine Riche
Le début de saison de Stephen Roche confirme son retour en forme après sa difficile saison 1986.
Victorieux très rapidement au Tour de Valence, il enchaîne ensuite les secondes places, battu par son compatriote Sean Kelly, à Paris-Nice et au Critérium International. A trop vouloir gagner, il perd un Liège-Bastogne-Liège qui n'aurait jamais dû échapper à Criquielion ou à lui-même.
Pour Roche, ces premiers mois sont tout à fait positifs : "Je suis compétitif, toujours dans les coups. De fin janvier à fin avril, j'ai marché fort. Je sais que ce n'était qu'une question de temps et que je vais en décrocher une belle."
Son prochain grand objectif sera le Giro.
UN TROISIÈME ROMANDIE
Avant le Giro, il y a le Tour de Romandie. L'Irlandais renoue avec la victoire sur cette course qu'il remporte pour la troisième fois : "Cette course me convient parfaitement. Le parcours est fait pour un coureur comme moi, bon dans la montagne, mais pas super, bon dans les chronos, mais pas super... Tactiquement, j'ai été très bien. Les courses par étapes d'une semaine c'est mon truc. Et, bien sûr, j'ai une bonne équipe. Le mauvais temps me convient aussi car je supporte mal les grosses chaleurs. Au Tour de Romandie, tout est réuni pour que je fasse une belle course."
C'est en Suisse que Roche court pour une des premières fois avec son équipier Roberto Visentini, co-leader de la Carrera.
MESENTENTE AVEC ROBERTO VISENTINI
Visentini est le vainqueur sortant du Giro et un coureur très protégé dans l'équipe Carrera. En Italie, Stephen Roche devra partager le leadership de l'équipe avec lui : "C'est justement ça qui pose problème. J'ai fait une très belle saison jusque là. J'ai toujours laissé mes primes à mes équipiers et à l'encadrement, car je sais que je m'y retrouverai plus tard dans les critériums. Et puis ça motive mes équipiers. Quand je leur demande de se mettre à mon service, il n'y a pas de problème.
En arrivant, au Giro, je ne pense pas vraiment à ça, mais au départ, on donne le leadership à Visentini qu'on n'a pas vu de la saison. Je trouve ça un peu dur car depuis le début de l'année, je fais mon boulot de leader, j'obtiens des résultats, je laisse mes primes à l'équipe...
Je ne suis pas très content."
Photo : Carte postale Carrera 1987 Crédit : Jack Claassen
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Fichier mis à jour le : 31/12/2021 à 16:10
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