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Fer Schroeders et le Tour de France
2003 :
Des Néerlandais dans les Pyrenées
Tour de France 2003 "Le Centenaire"
Comment les Hollandais viennent sur le Tour de France par Fer Schroeders
Si ma femme Fransje et moi avons des vacances pendant le mois de juillet, nous
venons sur le Tour de France. Sinon, nous passons nos vacances principalement
en Asie avec nos sacs à dos. Il y a 2 ans, en 2001, c'étais la dernière fois
que nous étions venu faire une petite visite au Tour de France, à Dunkerque.
Hélas, en franchissant une barrière afin d'obtenir des photos et des signatures,
je me suis heurté le dos et j'étais incapable de bouger. Dommage, car j'avais
réussi à passer sans me faire prendre par les policiers.
Alors pour l'édition 2003, Centenaire du Tour de France, nous n'avons pas hésité
à nous rendre dans les Pyrénées.
17 juillet
Nous visitons Ax-les-Thermes et le Plateau de Bonascre. Il y a déjà du monde.
Nous avons un rendez-vous avec des amis français qui ont acheté une grange
dans la montée du col. Hélas ils ne sont pas chez eux, ils sont parti en randonnée.
Normalement nous ne montons jamais les cols avec la voiture, mais, puisque notre
rendez-vous avec nos amis est loupé, nous décidons de reprendre notre plan
initial, c'est-à-dire de laisser la voiture en bas afin de repartir plus vite
à la fin de l'étape. Il y a une Maison de la Presse à Ax avec des Miroirs
et photos anciennes du Tour bien faites et naturellement on a acheté les timbres-postaux
édition spéciale pour le Tour du Centenaire : Armstrong est parmi Hinault,
Anquetil, Indurain et Merckx ! La Poste a-t-elle déjà une prémonition ? Nous
trouvons une petit hotel à 10 km d'Ax-les-Thermes. A la télévision d'un bar-PMU
nous avons vu la victoire de l'Espagnol Flecha.
18 juillet
Comme tous les jours, j'achète L'Equipe et je prends mon café avant de retourner
à l'hôtel pour réveiller ma femme. Ensuite, nous avons fait un petit tour
: Quillan, Axat, col de Pailhères. Peu avant Pailhères il y a un restaurant-bar-station
service. Toute la famille est en train de décorer la terrasse et la route.
Le sommet du col est déjà noir de monde avec des autos et campeurs. Le col
de Pailhères est dur. Si les coureurs ont la volonté d'attaquer c'est là
qu'il faudra essayer. La route est très étroite au sommet. A Ax nous avons
vu qu'Ullrich a battu Armstrong dans le contre le montre. Ca promet pour demain
!
C'est parti à 7h00 du matin pour une grande journée. Il y a déjà une queue
de 6 km. Nous avons fait un détour et nous sommes heureux de pouvoir éviter
cette galère. Ainsi, nous pouvons garer notre voiture aux environs d'un camping
à seulement 500 mètres de l'ascension de Bonascre. On a fait des provisions
nécessaires : poulet, vin, pain… C'est dingue le marché à Ax continue.
Tour de France ou pas Tour de France, rien ne pourra empêcher le marché de
se tenir. Il est situé exactement sous le télépherique qui nous emmène au
sommet du Bonascre. Il est 11h00. La vue est magnifique. De la cabine on peut
voir tout la caravane des médias, tribunes VIP, etc...
Nous nous sommes promené pendant 3 km au pied du sommet en nous avons recontré
des amis hollandais. Les frères Lemmens du sud de la Hollande, en Limbourg.
Ils m'ont aidé à la réalisation de mon livre "Les Classiques du 20ème
siècle". Ils font des photos extraordinaires sur les classiques et les
grands tours. Ils ont déjà visité le Giro d'Italia cette année. Gerrie qui
est parti d'en bas est maintenant en train de faire l'ascension du Plateau de
Bonascre. Ils sont encore plus fou de cyclisme que ma femme et moi. Wim va faire
des commissions au sommet et voilà Gerrie qui nous dépasse sur son vélo en
nous indiquant l'endroit idéal pour voir les coureurs.
Il fait chaud et on décide d'aller voir nos amis français. Il nous faut 10
minutes pour aller du parking en descendant et 15 minutes pour revenir au chemin.
Là, ils sont chez eux. Le petit fils a une casquette d'Euskaltel. Il est supporter
d'Iban Mayo. Jean-Yves a fait beaucoup de boulot dans la grange. Pour l'hiver,
il a même fait une luge pour transporter du matériel à la grange. Ca deviendra
vraiment une maison. Nous sommes en France et c'est l'heure de prendre "l'apéro".
Sylvie prépare le déjeûner et nous avons préparé notre vin, notre poult,
notre baguette de pain, etc... On peut profiter de l'ombre dans la maison. Maintenant,
c'est le temps pour les choses sérieuses : le Tour de France et les coureurs
! Naturellement, il y a la caravane publicitaire avec tous ses gadgets : les
porte-clés, la musette du Crédit Lyonnais. Moi, je suis seulement intéressé
par les cartes du Tour. Hélas, cette année il n'y a pas des cartes géographique.
Le plus intéressant est le magazine "Vélo", une exemplaire gratuit
qui est donné (ne peut être vendu, ne pas jeter sur la voie publique). Il
y a aussi une exemplaire de Mickey concernant le Tour.
Entre temps, nous sommes toujours informés par la radio. C'est dingue en France,
ils donnent peu d'informations. En Hollande et en Belgique, on connait Radio
Tour. Ils donnent toujours des informations dès 14h00. En France l'information
reste pauvre et patriotique. Par exemple, dans la 10ème étape, il y a 9 échappés.
France-Info donne durant deux heures une information pareille : "Il
y a 9 échappés dont Philippe Gaumont et Damien Nazon" ! Les autres
ne sont même pas cités ! Une atrocité pour les étrangers. Le télévision
est mieux maintenant avec Jaja, mais néanmoins très français !
Nous avons dit au revoir à nos amis français parce qu'ils veulent rester à
l'ombre. Nous avons trouvé une belle place où l'on peut photographier mieux.
Carlos Sastre passe avec une avance de presque 2'00". Armstrong souffre.
Ensuite, il y a Boogerd 26ème à 9'00", décevant pour nous. Azevedo a
cracqué totalement, l'intention de Verbrugghe est brisée, le Hollandais Wielinga,
après un très bon Dauphiné, n'est pas mal. Ekimov et Hincapie passent à
environ 16'00", leur mission étant accomplie pour Armstrong. Un premier
"autobus" avec Parra est à 22'00" et voilà, à 30'00",
un autre autobus avec tous les autres Hollandais. En queue de ce groupe, Cooke,
le maillot vert, et McGee se hissent au sommet suivi de McEwenà 2 mètres.
Ils ont un visage épuisé. Sont-ils capables de rallier Paris ? Zabel est-il
dans le coup pour le maillot vert ? Les derniers sont Casar, après une belle
victoire d'étape dans le Tour de Suisse, Fédrigo, Pellizotti et Ferrara. Aucun
coureur sera hors délais. Nous suivons le reste de l'étape avec la radio et
on fait des traductions pour les Basques. L'oreille collée au poste, les yeux
fixés sur la route, j'encourage tous les coureurs que j'ai reconnu. Je suis
là pour le cyclisme et pas seulement pour les Hollandais. On a fait une descente
à pied de 6 km. Les coureurs font la descente à vélo. Nous avons chaud et
nous transpirons ! Voilà un bar : "un demi s.v.p. !" Après
ça, juste un petit embouteillage et nous avons fait un demi-tour vers Saint-Girons.
De retour à notre hôtel, nous avons vu l'arrivée de l'étape à la télé
et un petit entretien avec un journaliste bon vivant du Sud-Ouest qui fait un
reportage sur les petites équipes Françaises. Il est avec quatre journalistes
dans la voiture. Hélas, ils n'ont pas d'accréditations pour nous.
20 juillet
On se lève de bonne heure. Nous sommes partis directement après les journalistes.
Il est 8h00. Ça prend du temps pour régler l'addition de l'hôtel. Le temps
passe car la propriétaire tient ses comptes en double. Néanmoins, l'hôtel
était sympathique et nous sommes prêts à temps pour le départ. Nous avons
une heure et demie pour obtenir des cartes des équipes, faire des photos et
demander pour des autographes. Fransje et moi nous nous séparons pour essayer
de faire le plus d'équipes possible. C'était simple pour moi de traverser
les barrières sans être pris par la police. Fransje a eu des problèmes parce
qu'elle était survelillée de près par un policier. Nous avons nos petit entretiens
avec les soigneurs et chauffeurs des bus et le résultat de nos investigations
du matin était pas mal. Beaucoup de photos et des informations sur les lieux
où on peut trouver les autres équipes qui nous manquent. US Postal, toujours
difficile, est déjà dans la poche. Vite faites, des commissions au Casino
et hop... direction la descente de la col de Menté à Saint-Béat : passage
prévu à 14h47. "Tout peut basculer", selon L'Equipe. On a
toujours l'idée qu'Armstrong peut perdre le Tour. Ullrich me semble pas très
déterminant. France-Inter nous fait encore des informations nulles : "17
échappés dont Virenque et Bénéteau". C'est un autre Tour de France
que l'on voit à Saint-Béat. Les occupants du camping se rassemblent pour voir
le caravane publicitaire. Ils se mêlent avec la population locale. Les gens
ne connaissent rien du cyclisme. Ils crient pour obtenir des gadgets. Une fille
fait signe à presque tous les voitures et motards.
Après le col de Menté, les attaquants se regroupent. Il y 8, puis 11 coureurs
en tête. Même pour nous c'est difficile de connaître les coureurs avec leurs
lunettes et casques, devenus obligatoires à cause du décès du malheureus
Kivilev. Déjà de gros dêgats : Boogerd, épuisé, est dans le dernier groupe.
Naturallement, le direct est au rendez-vous télé dans le bar le plus proche
après le passage des coureurs. David Millar est le dernier coureur. Il est
seul et ça risque d'être dur pour lui.
Nous avons trouvé miraculeusement un hôtel à Argelès-Gazost, pas loin de
Luz-Ardiden où nous avons téléphoné à mon frère qui fête son anniversaire.
Lauri Aus est décédé. Il était 7ème du Championnat du Monde à San Sebastian.
Il s'entraînait pour la Vuelta en Estonie (avec ou sans casque ?). Nous avons
fait des acheté des provisions au magasin "Casino" le lendemain,
en 1997 il a couru pour Casino. Coincidence ?
21 juillet - Luz Ardiden
On se lève encore à 7h00. Nous sommes heureux de trouver une place pour notre
voiture à Luz Saint-Sauveur. Nous savons qu'un autobus De Snelle Vliet avec
des supporters Hollandais doit être là pour visiter le Tour de France. Ils
sont déjà en France depuis le contre-la-montre d'Ullrich. Si nous devons les
rencontrer, c'est ici à Luz que ça se fera. Nous prenons notre grand café-crème
dans un petit bar, que nous avons repéré auparavant. Oui, il y a toujours
les même patrons aux commandes. Ce sont des personnes agées et, pour commander,
on doit répéter plusieurs fois ce que nous désirons. C'était bien amusant.
Ensuite, nous trouvons une poste où j'achète encore des objets philateliques
et je demande aussi pour le poster. Et voilà les Hollandais tous à la terrasse.
Il y a Rob Keus et sa femme. Rob a fait des livres sur certaines équipes et
il les vend au bourses du cyclisme. Un peu plus tard on rencontre André Miltenburg
et Jörgen Brouwer. André a fait la Vuelta l'année passée pour le Wielerrevue
et tous les deux avaient participé à mon Super-Prestige Wielerquiz à Schiedam
où nous habitons. Un Super-Prestige Quiz sur le cyclisme que j'organise entre
autres avec Jaak Decoster. C'est bien pour nos coureurs Hollandais qu'ils soient
là. Il n'y a pas beaucoup des Hollandais dans les Pyrenées, parce que la performance
de nos coureurs n'est pas très brillante. C'est bien pour eux quand on les
encouragent au sommet des cols.
A 11h00 heures nous sommes en route pour le col, naturellement avec quelque
chose à manger. Il fait toujours chaud et nous n'avons pas besoin des pulls
ni de vêtements contre la pluie. Mais on sait jamais.
Luz Ardiden est plus sympa que le Plateau de Bonascre parce que il y a de petits
villages comme Sazos et Grust dans l'ascension. Nous faisons une halte à Sazos
et nous pouvons regarder la télévision. J'ai parlé avec un gendarme. Ils
n'ont pas beaucoup de travail. On monte jusqu'à Grust. Il y a un camping avec
une terrasse. Il est temps de lire l'Equipe. Des petites Espagnoles profitent
d'une piscine. Il y a du monde. Nous sommes en France ou dans les Pays Basques
ou sont-ils tous des Hollandais en orange ? C'est le "Aupa" et "Venga
venga". Beaucoup pensent à Iban Mayo pour gagner. Pour la première fois
je n'ai pas fait de pari. Les derniers années j'ai toujours eu Zubeldia dans
mes pronos et il n'a rien fait… Cette année il est là. Nous montons encore
un petit peu pour éviter la masse à Grust jusqu'à 7,5 km avant l'arrivée.
La chute d'Armstrong et Mayo a eu lieu 3 km avant nous. Nous l'avons vu à la
télé au bord de la route. Chavanel est toujours le leader, mais Armstrong
revient très vite. Notre compatriote Boogerd roule bien aujourdhui (21). Zabel
est bien placé. Il nous semble toujours que Cooke et McEwen doivent avoir peur
de lui pour le maillot vert. Ils ne marchent pas bien derrière. Le dernier
du lot c'est Axel Merckx. Tous le monde l'encourage, mais le fils d'Eddy sera
hors délais,.hélas. Nous avons dormi dans un hôtel à Argelès. Il était
tard et c'est de nuit que nous arrivons. Nous avons encore revu une fois le
finish de cette étape mémorable au salon de l'hôtel. Nous n'avons pas vu
l'annonce qu'il y avait un marché le lendemain matin. Les commerçants on déplacé
notre voiture à la main à une autre place. Oui, c'est ça, la France.
Durant le jour de repos, nous avons visité plusieurs hôtels aux environs de
Pau pour obtenir des signatures et des photos. Après ça, nous avons embarqué
chez nos amis Français à Saint-Sever. Le lendemain nous nous sommes levés
de bonne heure pour voir le ravitaillement à Laugibar (Larreau). C'était un
truc dingue. Nous n'avons même pas idée qu'un Tour de France passe par là.
Soudain, il y a beaucoup des voitures à gauche et à droite de la route. Je
dis à ma femme que c'est impossible que ce soit déjà pour le Tour. Nous avons
couru 4 km et il y a toujours autant de voitures. Et voilà un virage avec des
policiers et beaucoup de public. Merde… les voitures sont là pour le Tour.
Encore une chance, nous trouvons exactement une place pour notre Toyota Yaris
juste avant la barrière. Nous devons nous promener pendant 7 km pour arriver
au ravitaillement. On a parlé avec des soigneurs de l'équipe Vini Caldirola,
il me manque encore des photos, et Kelme, qui n'ont pas des photos. Le ravitaillement
est juste avant le Bagarguy. 10 coureurs sont en tête parmi lesquels, Wauters,
Mercado et Hamilton. Hamilton est très frais. Plus tard nous avons trouvé
un Bar-PMU pour voir le solo extra-ordinaire et le finish de l'Americain.
Et voilà notre dernière journée du Tour de France :
Dax. Nous avons visité deux hôtels au bord du lac pour essayer de trouver
des photos. Le soigneur de l'US Postal nous confirme que Lance va gagner le
Tour. Il va battre Ullrich contre la montre. Dax était horrible. Les barrières
et la police sont très bien placés et une foule plus énorme que sur les autres
départs. Très difficile d'approcher les coureurs. Néanmoins on a réussi
et je fais plusieurs photos au départ entre autres Servais Knaven, qui sera
le vainqueur à Bordeaux. Vive les Néerlandais, le Tour est fini pour nous.
Simoni,
Nardello, Zampieri et Bettini
Le
"gruppetto" dans Luz Ardiden emmené par Van Bon et Knaven
Luz
Ardiden
: Beltran devant Armstrong et Ullrich
Texte et photos : Fer Schroeders
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Fichier mis à jour le : 31/12/2021 à 16:10
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