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Portrait de Jean Belvaux (Bel)28 mars 2024  

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Jean BELVAUX
né le 8 décembre 1894 à Ciney
décédé le 12 mars 1955 à Ixelles

Jean, de son vrai nom Jean Roger, voit le jour le 8 décembre 1894 à Ciney. Agé de six mois, Jean perd son papa, Henri Roger, imprimeur à Ciney. Il est élevé par sa maman qui se remarie avec Hector Belvaux. A Ciney, Jean Roger est usuellement appelé Jean Belvaux ou "Jean de chez Belvaux". Très tôt, Jean s'adonne au sport cycliste. C'est ainsi qu'à peine âgé de 16 ans, il remporte la victoire chez les jeunes dans le Championnat de Ciney.

En 1921, inscrit dans la catégorie des coureurs de deuxième classe, il prend part à la 15ème édition de la Grande Boucle. Porteur du dossard 172, il fait partie des 123 partants (24 coureurs inscrits en 1ère classe et 99 en 2ème classe). Il y côtoie notamment Firmin Lambot, Léon Scieur, qui remporta la victoire finale, Emile Masson père, Philippe Thys, Félix Sellier, Léon Despontin, Benjamin Javaux et Camille Leroy. La 1ère étape, le dimanche 26 juin, entre Paris et Le Havre (388 km) est enlevée par le Belge Louis Mottiat. Jean se classe 53ème derrière Jean Ravaux, à 2h19'27" du vainqueur. La 2ème étape, le mardi 28 juin, relie le Havre à Cherbourg sur 364 km et est remportée par le Français Romain Bellenger. Léon Scieur endosse le maillot jaune et le conservera jusqu'à Paris. La 3ème étape, le jeudi 30 juin, courue entre Cherbourg et Brest (405 km) est enlevée par Léon Scieur. Jean se classe 9ème et premier des coureurs de seconde classe à 10'31" du vainqueur. La 4ème étape, le samedi 2 juillet, reliant Brest et les Sables d'Olonne (412 km) est remportée à nouveau par Louis Mottiat. Jean termine à la 17ème place à 12'58" du vainqueur. Le lundi 4 juillet se déroule la 5ème étape entre les Les Sables d'Olonne et Bayonne (482 km). Louis Mottiat enlève une nouvelle fois la victoire. Jean subit une défaillance. Il se classe 47ème à 3h10'27" de Louis Mottiat. Le mercredi 6 juillet, le Belge Hector Heusghem remporte la 6ème étape entre Bayonne et Luchon (326 km). Jean termine en 22ème position à 2h49'56". Luchon-Perpignan (323 km) est le théâtre de la 7ème étape, le vendredi 8 juillet. Jean franchit la ligne d'arrivée en 31ème position à 2h30'23" du vainqueur, son compatriote Louis Mottiat. Le dimanche 10 juillet, 8ème étape entre Perpignan et Toulon (411 km), l'Italien Luigi Lucotti enlève la victoire. Jean subit un bris de fourche. Il parvient à réparer et termine l'étape en 44ème position en 4h53'39" du vainqueur. Le 12 juillet entre Toulon et Nice (272 km), Firmin Lambot enlève la victoire de la 9ème étape. Jean termine à la 7ème place à 16'16" de Firmin Lambot. Le jeudi 14 juillet, jour de la fête nationale française, Léon Scieur remporte la victoire de la 10ème étape, Nice-Grenoble (333 km). Jean se classe 31ème à 3h40'45" de Léon Scieur. Le samedi 16 juillet, se dispute la 11ème étape, Grenoble-Genève (325 km). Cette étape est enlevée par le Français Félix Goethals. Quant à Jean, il termine à la 31ème place à 3h23'42" du Français. Le lundi 18 juillet, le Français Honoré Barthélémy remporte la victoire à l'issue de la 12ème étape, Genève-Strasbourg (371 km). Jean termine 4ème à 27'33" de Barthélémy. Benjamin Javaux termine les vingt derniers kilomètres de cette étape avec un vélo d'emprunt, son vélo de course sur le dos. A l'issue de la 13ème étape, Strasbourg-Metz (300 km), le mercredi 20 juillet, Félix Sellier remporte la victoire. Jean est pointé en 33ème position derrière Jean Javaux à 2h12'56" de Félix Sellier. Lors de la 14ème étape, le vendredi 22 juillet entre Metz et Dunkerque (433 km), Jean est victime de vives douleurs à la cheville. Ayant terminé très handicapé l'étape, il décide d'abandonner à l'issue de celle-ci. La victoire revient au Français Félix Goethals. La dernière étape, le dimanche 24 juillet, relie Dunkerque à Paris sur 340 km et est enlevée à nouveau par Félix Goethals. Léon Scieur s'adjuge la victoire finale.

Dans le journal "L'Auto", Henri Desgrange, rédacteur en chef, écrivait le 23 juillet 1921 :
"Dunkerque 23 juillet – Par dépêche de notre rédacteur en chef..."
"Nous avons encore trouvé un puissant élément d'intérêt dans cette seconde classe qui nous aura livrés quelques sujets tout à fait intéressants. Despontin, Lenaers, Sellier, Belvaux, Javaux, Janer aussi et Sala peut être, sont tous des hommes de valeur dont quelques-uns uns viennent s'intercaler dans les rangs des coureurs de première classe. J'ai dit et ne m'en dédis point, que le meilleur de tous me semblait Belvaux, mais Lenaers fera sans doute un routier redoutable. Sellier est un adversaire dangereux et si Javaux semble un peu grêle pour le Tour de France, Despontin parait posséder la rude endurance nécessaire pour le mener à bien. La vie renaît. Nous avons suivi avec un intérêt qui ne s'est point démenti un seul instant, la lutte entre ceux de cette seconde classe et leur lutte aussi avec la première classe. Dans le groupe compact qui arrive à Strasbourg une demi-heure après Barthélémy, Scieur et Heusghem, un homme comme Belvaux règle sur le poteau un homme très vite comme Mottiat, un autre homme vite comme Tiberghien et cela est plein de promesses pour l'avenir..."
Dans son édition du 30 juillet 1921, "Vers l'Avenir" relatait :
"Dinant fête ses deux enfants : Javaux et Belvaux"
"Dinant, 28 juillet – Les deux inséparables, Javaux et Belvaux, sont rentrés du "Tour de France" et Dinant leur a fait une chaleureuse réception. Longtemps avant l'arrivée du train qui va ramener les deux vaillants routiers, nombreux sont les sportsmen qui stationnent déjà sur la place de la gare. A la descente du train, les "attendus" sont reçus par la "Pédale Dinantaise". On les couvre de fleurs, et tandis qu'une vibrante "Brabançonne" retentit, la foule enthousiaste applaudit cette folle réception – dame ! on le serait à moins - ils prennent place dans un landau qui, précédé d'une musique, les conduira à l'hôtel de ville. Le cortège se met en marche, au milieu d'une double haie d'admirateurs. Après avoir parcouru les rues de la ville, on arrive à l'hôtel de ville, où l'administration communale recevait officiellement les deux "Tour de France". Monsieur Panier, au nom de la ville, souhaite la bienvenue aux deux routiers. Il louange le sport cycliste, il relate les belles performances de Javaux et Belvaux dans leur premier "Tour de France". Il félicite la "Pédale Dinantaise" d'avoir pris l'initiative d'une telle réception en l'honneur de deux braves. Après le champagne traditionnel, Monsieur Lefebvre, Président d'honneur du cercle, remercie les autorités communales de leur cordiale réception officielle, puis le cortège se remet en marche et se dirige vers le local de la "Pédale Dinantaise", où le cercle qui ne fait jamais les choses à moitié, offre aux deux vaillants routiers leur photographie en grand. Monsieur l'avocat Gérars félicite les deux champions, rappelle leurs beaux exploits et lève son verre aux succès futurs de Javaux et Belvaux et à la prospérité du cercle "La Pédale Dinantaise".
Très émus, Javaux et Belvaux remercient et espèrent faire beaucoup mieux l'an prochain.
Et la fête se termina tard dans la nuit
".

Jean participe encore à de nombreuses réunions sur piste au vélodrome d'Anseremme et au vélodrome de Waha-Hollogne avec Benjamin Javaux. Lors de l'une de ces réunions, au vélodrome de Waha-Hollogne, Jean Belvaux est victime d'une grave chute dont il se remettra malgré tout. Dans son édition du 14 octobre 1921, "La Dernière Heure" relatait :
"L'état du coureur Jean Belvaux reste grave – Ciney 13 octobre"
"Nous avons annoncé que, lors de la réunion de dimanche dernier, à Hollogne, le sympathique coureur professionnel Jean Belvaux fit une chute assez grave, à la suite de l'éclatement de son pneu avant dans l'avant-dernier virage. L'infortuné coureur perdant du sang abondamment par le nez et par la bouche, fut transporté hors de la piste. Il râlait et demeura près d'une demi-heure dans le coma. Le Docteur Belvaux, père du coureur, mandé sur-le-champ, constata une fracture de la clavicule gauche. On craint également une fracture de la base du crâne. Le blessé traverse des périodes de délire fréquentes et se plaint énormément de maux de tête. Quoique l'état du brave Jean Belvaux soit toujours très grave, étant donné les soins constants qui l'entourent, on espère toujours pouvoir le sauver et rendre sa guérison prochaine. On a dû formellement interdire l'accès de la chambre du sympathique coureur à ses admirateurs et amis, qui sont plongés dans la consternation".

Jean s'éteint le 12 mars 1955, à Ixelles où il s'était établi en 1939 pour y exercer le métier de mécanicien.

Michel Noël avec l'aide des Archives de René Mathy de Walhain

1921
16ème de Liège-Bastogne-Liège
Abandon au Tour de France (14ème étape)
- 4ème de la 12ème étape
- 7ème de la 9ème étape
- 9ème de la 3ème étape
1923
28ème du Tour de Belgique
1924
Abandon au Tour de France (4ème étape)


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Fichier mis à jour le : 2/02/2013 à 7:46

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