Georges BROSTEAUX
né le 2 janvier 1902 à Fosses-la-Ville (Bambois)
décédé le 13 novembre 1959 à Fosses-la-Ville
A l'âge de 17 ans, le sport l'attire et c'est à Pont-de-Loup qu'il dispute
sa première course. La malchance le contraint à l'abandon. Toutefois, avec
une rare tencité, Georges Brosteaux persiste. Il décroche sa première victoire
à Auvelais en 1921. C'est le signal d'une série impressionnante : 42 bouquets
au cours de l'année dans la catégorie des "Débutants" et "Tous
coureurs". Il convient de mentionner, pour donner toute sa signification
à ces brillants résultats, que Georges Broteaux gagne toujours détaché,
car il n'est pas bon sprinter et il n'apprécie pas les arrivées en peloton
!
En 1922, Georges Broteaux passe dans la catégorie des "Indépendants"
avec laquelle il réalise son premier Tour de Belgique au service de la marque
"Peugeot". A cette occasion, il affronte les Nicolas Frantz, Maurice
Dewaele et autres vedettes. Néanmoins, son comportement demeure au-dessus de
toute espérance car il termine à une brillante 5ème place. Fin 1922, la carrière
du champion Namurois est interrompue par son service militaire et son entraînement
est réduit à sa plus simple expression.
En 1925, il réalise son meilleur Tour de Belgique. Au classement général
final, on trouve trois coureurs espacés sur trois secondes : Georges Ronsse,
Gaston Rebry et Georges Brosteaux. Malheureusement, Georges Brosteaux est relégué
à la 5ème place pour avoir passé sa roue à Georges Ronsse. En septembre
de cette année 1925, Georges Brosteaux passe dans la catégorie des "Professionnels".
C'est assez jeune pour l'époque. Il débute dans cette catégorie par le Circuit
de Champagne (480 km), où il se classe brillant 3ème, battu au sprint par
le Suisse Heiri Suter et le Français André Godinat. A Lyon-Belfort, il est
à nouveau 2ème derrière Gaston Rebry, après avoir devancé les suivants
de 22'00" !
En 1926, il participe à Paris-Roubaix, course au cours de laquelle il nous
rapporte l'anecdote suivante : "A 20 km du but, nous nous trouvons 4
en tête : Julien Delbecque, Van Steenbrugge, le Français Cartel et moi-même.
J'eus la mésaventure de me rafraîchir la figure au dernier contrôle. Soudain,
j'éprouvai un gonflement aux yeux, dû probablement à l'effet de réverbération
sur l'asphalte. J'ai roulé à l'aveuglette pour échouer finalement dans un
fossé et me retrouver à l'hôpital. J'aurais cependant voulu me distiguer
dans cette classique."
En 1926, il remporte le Circuit des Villes d'eaux d'Auvergne (450 km) en terminant
avec 20'00 d'avance sur son premier poursuivant. Il enrichit son palmarès par
de brillants résultats : 2ème de Paris-Nantes (460 km) derrière Gaston Rebry
et après avoir devancé des champions de la trempe d'Ottavio Bottecchia. Il
termine aussi 3ème de Luxembourg-Lille. Georges Brosteaux participe ensuite
à Paris-Bruxelles avec Félix Sellier, Verschure, etc... Il terminera 10ème
de cette épreuve. Mais, il n'est pas autorisé par sa marque à disputer le
Tour de Belgique des professionnels.
En 1927, Georges Brosteaux s'aligne notamment au départ de Bruxelles-Paris
où il est seul en tête à 50 km de l'arrivée avec une avance appréciable
de 5'00". La malchance s'abat de nouveau sur lui : il crève trois fois
coup sur coup ! Lorsqu'il pénètre sur le vélodrome, les 4 premiers disputent
le sprint. Il participe ensuite au Tour du Pays Basque où il est engagé pour
ses qualités de grimpeur. En compagnie des Lucien Buysse, Nicolas Frantz, Victor
Fontan, etc... il se classera finalement 23ème de l'épreuve. La même année,
Georges Brosteaux est engagé par la firme française "J.B. LOUVET",
à majorité belge, pour la Grande Boucle. Les Flandriens Gustaaf Van Slembroeck
et Hector Martin en sont les chefs de file. Les coureurs de l'équipe "J.B.
LOUVET", appelés aussi "Les Louveteaux" ou "Les Perroquets",
dominent de manière outrancière les dix premières étapes. Les débuts de
Georges Brosteaux sont excellents. Il ne ménage pas ses efforts, se met au
service des ses chefs de file et se classe honorablement à la 5ème place de
la 7ème étape Brest-Vannes, puis, à la 7ème place de la 8ème étape aux
Sables d'Olonne. Hector Martin, chef de file, est porteur du maillot jaune à
l'entame des Pyrénées. Le onzième jour, notamment lors des ascensions de
l'Aubisque et du Tourmalet, les "Louveteaux" connaissent de sérieuses
défaillances. C'est la débandade ! Au terme de l'étape, le leader Hector
Martin perd deux heures sur le vainqueur, le Luxembourgeois Nicolas Frantz,
qui lui ravit la tunique jaune. Quant à Georges Brosteaux, qui avait franchit
l'Aubisque en 3ème position, son directeur sportif l'oblige à se confiner
à un rôle de domestique attaché à ses deux leaders. Ce sera la cause déterminante
de son abandon. Georges Brosteaux raconte : "Je me trouvais 9ème du
classement général. Une discussion s'engagea avec mon directeur sportif sur
la question de mes services de domestiqe. Sur un coup de tête, que j'ai regretté
amèrement par la suite, j'ai décidé d'abandonner."
En 1929, Georges Brosteaux, grand ami de Léon Scieur, met fin à sa carrière
professionnelle par ordre de la Faculté.
Le 13 novembre 1959, il va rejoindre pour l'Eternité le peloton des Géants.
Michel Noël avec l'aide de Madame Liliane Brosteaux, la fille de Georges.
1921 - débutant et "tous coureurs"
42 victoires dont :
1er à Auvelais
1922 - indépendant
5ème du Tour de Belgique indépendant
1925
5ème du Tour de Belgique indépendant
Passe professionnel en septembre
3ème du Circuit de Champagne
6ème de Liège-Bastogne-Liège
15ème de Paris-Menin
1926
1er du Circuit des Villes d'eaux d'Auvergne
2ème de Lyon-Belfort
2ème de Paris-Nantes
3ème de Luxembourg-Lille
10ème de Paris-Bruxelles
22ème de Paris-Tours
Abandon à Paris-Roubaix
1927
5ème de Bruxelles-Paris
15ème de Paris-Menin
23ème de la Vuelta al Pais Vasco
24ème du Circuit de Paris
Abandon au Tour de France (11ème étape)
- 5ème de la 7ème étape
- 7ème de la 8ème étape
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