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Palmarès de Léon Despontin (Bel)23 novembre 2024  

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Léon DESPONTIN
né le 6 juillet 1888 à Marche-les-Dames
décédé le 7 août 1972 à Mozet

Léon voit le jour le 6 juillet 1888 à Marche-Les-Dames, au milieu d'une famille de huit enfants. Dès l'âge de dix ans, Léon doit prendre le chemin du travail. "La vie était dure et pourtant on ne se plaignait pas" disait-il. A cette époque, Aubain DOCHAIN, un coureur de Waret-la-Chaussée fait parler de lui dans le Namurois. Là où travaille Léon, on lui permet d'enfourcher, de temps en temps, un vieux vélo pesant au moins 20 kg. Léon en profite et l'exemple de la vedette de l'époque, Aubain DOCHAIN, l'y aidant, il prend goût au sport cycliste. C'est alors qu'il décide d'économiser. Par pièces de 10 centimes, il remplit sa tirelire jusqu'à ce que les 500 francs ainsi accumulés lui permettent de s'acheter une "DEPAS" à Namur, auprès des cycles Henri Depas, firme namuroise bien connue à l'époque et implantée non loin de l'église Saint-Jean, à proximité de la place Marché aux Légumes. Sur sa nouvelle bicyclette, Léon s'entraîne après ses heures de travail. Il participe avec des fortunes diverses aux épreuves appelées à l'époque pour "tous coureurs", longues d'une quarantaine de kilomètres. Il convient de mentionner qu'il prenait part à ces épreuves au grand dam de son père qui n'approuvait pas ce sport de "saltimbanques". Après avoir pris un bon numéro au "tirage au sort" ce qui lui évite deux ans de service militaire, Léon, passant outre l'ire de son père, se lance dans les courses de juniors et ensuite d'amateurs. A l'époque, il travaille en semaine à la carrière à chaux et aux Dolomies de Marche-Les-Dames de 6 heures du matin à 18 heures, en maniant un marteau de 9,500 kg. Il prend part aux courses le samedi et le dimanche.
Il obtient déjà, en 1909, d'excellents résultats dans la catégorie d'âge. En 1910, il enlève ses premières victoires à Baulers, à Bois-de-Villers. En 1911, il remporte des succès à Wartet, à Marche-les-Dames. En 1912, âgé de 24 ans, il prend sa licence d'indépendant avec l'accord de son père. Toutefois, il doit se plier à la condition que ses gains de coureur compensent, au foyer, sa quinzaine d'ouvrier carrier. Au début, ce n'est pas facile pour Léon. Il remporte, toutefois, dans cette catégorie, une première victoire à Neufchâteau.
L'année suivante, il ne marche pas mal et il est embrigadé chez Peugeot-Thomson de Namur. Il réalise à nouveau de bons résultats. Jugez-en plutôt : 3ème de Bruxelles-Liège, 3ème de Bruxelles-Luxembourg, 2ème du Championnat de Belgique, 1er au Circuit Provincial Liégeois et 4ème au Tour de Belgique. En 1914, il passe dans la catégorie des professionnels. Il prend part à de nombreuses courses : le dimanche 12 avril à Paris-Roubaix, le dimanche 26 avril au Tour de Belgique. Dans ce Tour, lors de la 1ère étape, Bruxelles-Anvers enlevée par Marcel Buysse, Léon s'y classe 14ème. Alors qu'il est premier au classement général, il ne prend pas le départ de la 4ème étape à Dinant. Il souffre d'une douleur à la cheville, suite à un accident. Le dimanche 25 mai, il prend part au Championnat de Belgique à Dinant, il doit abandonner.
Après la Grande Guerre (1914-1918), Léon est âgé de 30 ans et reprend malgré tout le collier. Le dimanche 25 mai 1919, il prend part à la 1ère étape du Tour de Belgique, Bruxelles-Gand. Engagé au consortium "La Sportive", Léon va connaître bien des amertumes sportives et extra-sportives. Il prendra part à toutes les éditions du Tour de Belgique jusqu'en 1935. Le lundi 25 août 1919, il se classe 5ème du Circuit de la Basse-Sambre enlevée par Charles HAIDON. Le dimanche 31 août, il participe au Circuit des vélodromes à Verviers enlevée par Jean ROSSIUS. Il se classe 6ème du Championnat de Belgique, le dimanche 7 septembre, à La Hulpe, enlevé par Jean ROSSIUS.
En 1920, il se classe notamment 3ème du Tour de Belgique, derrière MOTTIAT et DEJONGHE. Il est encore 4ème de Liège-Bastogne-Liège, enlevé par Léon Scieur, 6ème de Paris-Bruxelles remporté par Henri PELISSIER, après s'être trompé de route en compagnie de Félix SELLIER.
En 1921, on retiendra qu'il finit 9ème de Paris-Dinant remporté par Marcel BUYSSE, 7ème ex-aequo avec huit autres coureurs de Liège-Bastogne-Liège enlevé par Louis MOTTIAT, 7ème du Petit Tour de France au vélodrome de Garden City de Wilrijk-Anvers, 7ème ex-aequo avec trois autres coureurs du Petit Tour de France au vélodrome du Parc des Princes à Paris et 4ème du Critérium des Aiglons en 2 étapes, remporté par Robert "Toto" Grassin.
Il accumule à nouveau en 1922 de brillants résultats : 18ème de Paris-Roubaix enlevé par Albert DEJONGHE, 6ème de Paris-Bruxelles remporté par Félix SELLIER, 22ème au classement final de Paris-Saint Etienne, dont le vainqueur est Jean ROSSIUS, 2ème avec PAREL des 3 heures de la course à l'américaine au vélodrome de Belfort derrière la paire Léon SCIEUR–Emile MASSON sénior, 3ème du Circuit d'Automne à Saint-Servais derrière Léon SCIEUR (1er) et Félix SELLIER (2ème). Cette course est disputée dans des conditions climatiques exécrables. Il se classe 3ème du Circuit de Champagne remporté par Robert JACQUINOT.
En 1923, Léon termine 33ème de Paris-Roubaix, enlevé par Heiri SUTER, après rectification du classement par les commissaires, 15ème de Paris-Tours remporté par Paul DEMAN devant Félix SELLIER. A Liège-Bastogne-Liège, il se classe 5ème ex-aequo avec huit autres coureurs dans le même temps que le vainqueur René VERMANDEL. Il finit 2ème du Championnat du Millénaire à Gembloux, derrière Denis VERSCHUEREN. Il remporte le mardi 18 septembre, le Grand Prix d'Automne à Saint-Servais. Le mercredi 27 septembre, Léon prend part au Championnat de Belgique interclubs. Il dispute au sein du Vélo Club Gembloutois aux côtés de Félix et Fernand SELLIER, Alexandre COLLET, Emile HARDY et Léon SCIEUR, le Championnat de Belgique interclubs sur le parcours de l'avenue de Tervueren-Jolibois (Waterloo) aller-retour : les "Couteliers" se classent 2ème.
En 1924, Léon continue à briller. Il se classe 14ème du Tour des Flandres, ex-aequo avec Raymond ENGLEBERT. Cette épreuve est enlevée par Gérard DEBAETS. Le dimanche 6 avril, il prend part à Paris-Roubaix. Il s'y classe 7ème ex-aequo avec les membres du groupe dans lequel il figurait. L'arrivée de Paris-Roubaix, qui pour la première fois de son existence fait des infidélités au dimanche de Pâques, est jugée sur la large avenue des Villas à Roubaix. 31 hommes se présentent pour se disputer la victoire. Elle est remportée par Jules VAN HEVEL devant le Français Maurice VILLE et le gembloutois Félix SELLIER. Les commissaires de course ne peuvent départager que les 6 premiers. Léon DESPONTIN est ainsi classé 7ème ex-aequo avec les autres membres du groupe. Le dimanche 20 avril se dispute la 1ère étape du Tour de Belgique Bruxelles-Anvers, Léon se classe 5ème sur la piste du vélodrome de Garden City à Wilrijk dans le même temps que René VERMANDEL (1er) et Félix SELLIER (2ème). Le lendemain, la 2ème étape du Tour de Belgique relie Anvers à Liège. Léon termine 4ème ex-aequo avec 17 autres concurrents. L'arrivée est jugée au vélodrome de Liége : Maurice DEWAELE (1er) et Félix SELLIER (2ème). Il participe le 9 septembre au Grand Prix de Brasschaet. Ce Grand Prix est enlevé par Denis VERSCHUEREN, Léon s'y classe 13ème, dans le même temps que Félix SELLIER (3ème). Le mercredi 24 septembre, Léon dispute, à nouveau, au sein du Vélo Club Gembloutois et aux côtés de Félix et Fernand SELLIER, Alexandre COLLET, Adelin BENOIT et Léon SCIEUR, le Championnat de Belgique interclubs sur le parcours avenue de Tervueren-Jolibois (Waterloo) aller-retour : les "Couteliers" se classent 4ème.
En 1925, Léon prend part le dimanche 4 mai à Paris-Tours. Il s'y classe 13ème. La classique tourangelle voit un trio se présenter pour la victoire : au sprint Denis VERSCHUEREN (1er) devance Auguste MORTELMANS (2ème) et le Français Jean HILLARION (3ème). A deux minutes et trois secondes, un groupe de 10 poursuivants se présente dont le sprint est réglé par VAN HEVEL. Léon DESPONTIN, 13ème, termine en queue de ce petit peloton. Il prend la 3ème place au Circuit de Paris. Il récolte aussi de nombreuses victoires dans des courses régionales : au Grand Prix de Wallonie, à Saint-Servais, à Sombreffe.
Abordons ses participations au Tour de France, où Léon réalise de brillantes performances.
Léon prend part à six éditions de la Grande Boucle et rallie Paris à 5 reprises. En 1921, il s'aligne, pour la première fois, dans la catégorie des coureurs de 2ème classe. Il porte le dossard 126. Au départ, il côtoie notamment Firmin LAMBOT, Emile MASSON sénior, Philippe THYS, Léon SCIEUR, Félix SELLIER, Jean BELVAUX, Benjamin JAVAUX et Camille LEROY. 123 concurrents s'élancent de Paris, le 26 juin, pour couvrir une distance de 5484 km en 15 étapes. 38 coureurs franchiront la banderole finale à Paris. Lors de cette diton, la presse étrangère suit le Tour en voiture particulière. Relevons les brillantes performances de Léon. La 1ère étape compte 388 km entre Paris et le Havre. Cette étape est enlevée, le dimanche 26 juin, par le Belge Louis MOTTIAT en 15h28'10''. Léon prend la 12ème place à 35'43" du vainqueur. Le Français Romain BELLENGER remporte, le mardi 28 juin, à Cherbourg, la victoire de la 2ème étape au terme des 364 km en 13h07'50". Léon y prend la 29ème place à 1h27'43" du français. Le jeudi 30 juin, les concurrents prennent le départ de la 3ème étape à Cherbourg pour couvrir 405 km. Au terme de celle-ci, Léon SCIEUR enlève la victoire à Brest en 15h08'45". Léon termine 13ème à 28'07" de son compatriote et collègue namurois. En cours d'étape, Léon avait été victime de quelques crevaisons. La 4ème étape relie Brest aux Sables d'Olonne, le samedi 2 juillet, sur une distance de 412 km. La victoire revient à nouveau à Louis MOTTIAT en 15h31'41". C'est en 13ème position que Léon franchit la ligne d'arrivée à 7'35" de MOTTIAT. Lors de la 5ème étape, le lundi 4 juillet, les Sables d'Olonne-Bayonne (482 km) enlevée une nouvelle fois par Louis MOTTIAT en 18h47'26", Léon termine 5ème à 6'41" et prend la tête du classement général des coureurs de 2ème classe. Lors de l'étape suivante dans les Pyrénées, le mercredi 6 juillet, entre Bayonne et Luchon (326 km), les concurrents doivent franchir l'Aubisque, le Tourmalet, Aspin et Peyresourde. Léon rallie la ligne d'arrivée en 10ème position à 1h04'44" de son compatriote Hector HEUSGHEM qui avait enlevé la victoire en 15h09'36". Il est toujours premier des coureurs de 2ème classe au classement général. A l'issue de la 7ème étape, Luchon-Perpignan (323 km), le vendredi 8 juillet, après avoir franchi le Port d'Aspet, le Port et Puymorens, Léon termine à Perpignan à la 9ème place, à 1'02" du vainqueur Louis MOTTIAT qui avait franchi la ligne après 12h58'15"de selle. Il occupe toujours, à l'issue de cette étape, la 1ère place au classement général des coureurs de 2ème classe. A l'issue de la 8ème étape entre Perpignan et Toulon (411 km) le dimanche 10 juillet, Léon coupe la ligne d'arrivée à la 9ème place à 5'16" de l'Italien Luigi LUCOTTI qui avait enlevé la victoire après 16h06'51" de selle. Léon est toujours en tête de sa catégorie au classement général. Le mardi 12 juillet, la 9ème étape relie Toulon à Nice (271 km). Elle est enlevée par l'autre Florennois Firmin LAMBOT en 11h26'09". Léon coupe la ligne en 11ème position à 19'15" de son collègue Namurois et mène toujours, dans sa catégorie, le classement général. Entre Nice et Grenoble (333 km), théâtre de la 10ème étape, le jeudi 14 juillet, Léon parvient encore à se distinguer. Il finit l'étape à la 7ème place à 27'28" de Léon SCIEUR qui remporte sa deuxième étape en 14h02'30". Léon SCIEUR conserve son maillot jaune de leader du classement général et Léon DESPONTIN, lui, la tête du classement des coureurs de deuxième classe. A l'issue de la 11ème étape entre Grenoble et Genève (325 km), le samedi 16 juillet, Léon franchit la ligne en 10ème position à 16'44". Cette étape est remportée par Félix GOETHALS après 14h04'13" de selle. Il est toujours leader du classement général dans sa catégorie. A l'issue de la 12ème étape, entre Genève et Strasbourg (371 km) le lundi 18 juillet, Léon se classe... devinez... à nouveau 10ème dans un groupe, à 27'33" avec notamment Jean BELVAUX, Félix SELLIER (avant l'application d'une pénalité de 15 minutes). L'étape avait été enlevée par le Français Honoré BARTHELEMY en 15h07'53".
"La Province de Namur" du samedi 23 juillet 1921 titrait :
"Des sanctions..."
"Divers incidents qui s'étaient produits durant l'étape Genève-Strasbourg, avaient retenu l'attention des commissaires de l'épreuve. Après enquête, ceux-ci ont pris d'énergiques décisions. Pour entente frauduleuse en course, LAMBOT et MOTTIAT qui avaient refusé de ramener le peloton sur BARTHELEMY, HEUSGHEM et SCIEUR échappés, sont mis au dernier rang de l'étape et considérés comme ayant mis 18h09'40" au lieu de 15h35'26", temps réel. C'est donc une pénalisation de 2h34'14" pour chacun d'eux. Quatre autres coureurs DESPONTIN, TIBERGHIEN, FERRARA et DHERS qui ont commis la même faute, mais bénéficient de circonstances atténuantes, sont pénalisés de 15 minutes seulement. Pour éviter le retour de semblables incidents et couper court à toutes "combinaisons", le directeur de la course a décidé que le départ de l'étape serait donné en deux séries de deux heures d'intervalle". Ce sont dans ces conditions que le départ de la 13ème étape qui compte 300 km entre Strasbourg et Metz, est donné le mercredi 20 juillet. Félix SELLIER, Namurois, enlève l'étape en 10h08'30". Léon finit 13ème à 1h00'20" de son collège Namurois.
Il perd la 1ère place du classement général des coureurs de "deuxième classe" au profit de Victor LEENAERS. Au cours de cette étape, Léon fut malchanceux. En effet, le 2ème groupe dans lequel figurait Léon, faisait fausse route au cours de cette étape et de ce fait, perdait un temps précieux.
Extrait de la "Dernière Heure" du 21 juillet 1921.
"Ils prennent une fausse route..."
"La fugue des trois leaders (SELLIER, LEENAERS et COPPENS) est encore rendue plus aisée du fait que le second groupe composé de quinze hommes, se trompe de route et perd plus de 3/4 d'heure. Parmi eux se trouve Léon DESPONTIN dont le retard à Thionville est d'une heure et demie. La conséquence directe de cette erreur de parcours place LEENAERS en tête du classement général de sa catégorie au détriment de DESPONTIN. Léon DESPONTIN pleure de rage : sa réclamation (erreur de parcours) est rejetée. Henri DESGRANGE, tel Ponce Pilate, se retranche derrière l'article 52 du règlement. Léon DESPONTIN, victime comme MASSON en 1920, d'une erreur de signalisation (problème d'organisation) n'a pas eu droit à la même clémence. Il a fallu toute la persuasion de BAUGE pour qu'il n'abandonne pas". Le vendredi 22 juillet, Félix GOETHALS enlève la 14ème et avant-dernière étape, Metz-Dunkerque (433 km) en 17h40'40". Léon termine à la 5ème place, dans le même temps que le vainqueur. A Paris, le dimanche 24 juillet, Léon coupe la banderole finale en 7ème place, dans le même temps que Félix GOETHALS qui remporte à nouveau la victoire d'étape après 15h 25'09". La victoire finale revient à Léon SCIEUR, en 221h50'26", originaire du village de Florennes, le seul village au monde à avoir enfanté deux vainqueurs du Tour, avec Firmin LAMBOT. Léon DESPONTIN termine à la 7ème place à 5h01'54" du vainqueur final, mais à la deuxième place dans la catégorie des touristes routiers, derrière son compatriote Victor LEENAERS.
En 1922, vu ses performances de l'année précédente, Léon est inscrit dans la catégorie des coureurs de 1ère classe, "les As", en qualité de... "domestique". Il porte le dossard n° 14. 120 concurrents s'alignent à Paris parmi lesquels notamment Léon SCIEUR, vainqueur de l'édition précédente, Firmin LAMBOT qui remporta sa deuxième victoire finale, Philippe THYS, Emile MASSON sénior, Félix SELLIER, Camille LEROY et Joseph MARCHAND. Au terme des 5375 km parcourus en 15 étapes, Léon rallie Paris à la 7ème place à 2h24'29" de Firmin LAMBOT, vainqueur final.
Il participe à nouveau à l'édition de 1923, toujours inscrit dans la catégorie des coureurs de 1ère classe. Il porte le dossard n° 8. Lors de ce Tour, 139 coureurs prennent le départ à Paris pour tenter de couvrir 5386 km en 15 étapes. Léon y côtoie à nouveau notamment Firmin LAMBOT, qui avait enlevé son 2ème Tour l'année précédente, Félix SELLIER, Philippe THYS, Léon SCIEUR, Joseph MARCHAND et Camille LEROY. Lors de cette édition, sont instaurées par les organisateurs, deux nouveautés : la première consiste à octroyer une bonification de deux minutes aux vainqueurs d'étapes et la deuxième consiste à autoriser le changement de pièces sur le vélo. Léon réussit une brillante performance. A Paris, il se classe au général, à nouveau à la 7ème place, à 2h39'49" du vainqueur, le Français Henri PELISSIER.
La prestation de Léon lors de l'édition de 1924 est de moins bonne facture. Portant le dossard 102, inscrit dans la catégorie des coureurs de 2ème classe, il prend le départ à Paris avec 156 autres coureurs, pour couvrir 5425 km en 15 étapes. Parmi les concurrents, on reconnaît notamment Félix SELLIER, Emile MASSON, Philipe THYS, Firmin LAMBOT, Léon SCIEUR, Emile HARDY, Arthur TARGEZ, Jean BELVAUX et Camille LEROY. Après avoir terminé les trois premières étapes, il décide de ne pas prendre le départ de la 4ème étape à Brest.
L'édition de 1924 était enlevée par l'Italien Ottavio BOTTECHIA.
L'année 1925 est une année importante pour Léon. En effet, il prend part, pour la 5ème fois à la Grande Boucle. 130 concurrents se présentent à Paris, ou plutôt en banlieue, au Vésinet, pour couvrir 5430 km répartis sur 18 étapes. Léon est inscrit dans la catégorie des touristes routiers, il porte le dossard n° 195. Félix SELLIER, Emile MASSON sénior, Emile HARDY, Arthur TARGEZ, Joseph MARCHAND notamment, espèrent rallier Paris. Le classement final est enlevé à Paris, une nouvelle fois, par l'Italie Ottavio BOTTECHIA en 219h10'18", moyenne 24.775 km/h. 49 concurrents sont classés et Léon apparaît à la 16ème place au général à 5h07'33" de l'Italien, mais remporte, en qualité de touriste routier, l'édition du Tour de France 1925. Lorsqu'on lui rappelait ces souvenirs, Léon était fier d'exhiber son diplôme de vainqueur du Tour de France 1925, comme touriste routier, qui lui avait été remis par les responsables du journal "L'Auto".
En 1927, Léon a 39 ans. Il décide de prendre part, à nouveau, au Tour de France, dans la catégorie des touristes routiers. 142 coureurs s'élancent de Paris pour une épopée de 5340 km à couvrir en 24 étapes. Lors de cette édition, Henri DESGRANGE décide notamment de réduire à 5 jours, les journées de repos. Le Luxembourgeois Nicolas FRANTZ endosse le maillot jaune à Luchon, au terme de la 11ème étape et le conserve jusqu'au Parc des Princes. Il écrase ses adversaires. Il remporte la victoire finale avec 1h48'21" d'avance sur le 2ème, le Belge Maurice DEWAELE. Léon rallie Paris à la 28ème place à 21h15'02" du vainqueur final. Ce fut sa dernière participation à la Grande Boucle.
Léon décide de mettre fin à sa carrière de coureur en 1928.
En 1934, Léon réapparaît chez les vétérans. Jusqu'en 1944, il fait une ample moisson de places d'honneur. Les règlements de la Ligue Vélocipédique Belge mettent fin à sa longue et glorieuse carrière. Atteint par la limite d'âge, Léon désarme mais reste un passionné du sport cycliste.
Après sa carrière sportive, Léon s'est occupé des jeunes coureurs du club du Thon-Samson. Il a tenu aussi un atelier de réparation, naturellement, de vélos. Lorsqu'on lui demandait s'il avait conservé de grands souvenirs de sa carrière cycliste, Léon répondait par la négative, alors qu'il faut bien le reconnaître qu'il avait brillé sur les routes de France. Il ne regrettait pas sa carrière sportive, il déclarait : "Elle m'a permis de connaître la lutte pour la vie et de terminer celle-ci dans une petite aisance qui me suffit".
Les rivaux qu'il admirait : "Comme Belges, Philippe THYS et Louis MOTTIAT. Dans le Tour de France, je crois que BOTTECHIA fut le plus fort. Chez les Français, Henri PELISSIER fut un grand champion".
Son fils Victor, qui s'est adonné au sport cycliste en catégorie débutant et junior licencié, nous a confié que son père était fort intime notamment avec les frères SELLIER, Félix et Fernand, ainsi qu'avec Emile HARDY. A la question de savoir s'il connaissait Eddy MERCKX, Léon répondait : "De réputation, oui, mais je n'ai jamais eu le plaisir de lui parler. Je crois que ce garçon ira très loin (nous sommes en mars 1969) car je ne vois personne qui possède son palmarès à son âge". A l'époque, Léon voyait donc clair. En effet, on connaît l'exceptionnelle carrière cycliste qu'a menée Eddy MERCKX. Lorsqu'on lui rendait visite, Léon aimait faire partager à ses hôtes "une petite mirabelle" de sa fabrication, peut-être le secret de sa longévité. On retiendra de Léon qu'il était un coureur probe et consciencieux qui, en dépit de son manque de vitesse à l'arrivée et du rôle de "domestique" qui fut toujours le sien, parvint à s'illustrer en terminant maintes fois aux places d'honneur dans les plus grandes épreuves classiques. Il s'éteignit le 7 août 1972 dans un home à Mozet à l'âge de 85 ans. "Vers l'Avenir" du mercredi 9 août 1972 titrait :
"Un vétéran du cyclisme n'est plus. Décès de Léon DESPONTIN qui gagna le Tour de France des touristes routiers en 1925. Lundi, est décédé à l'âge de 85 ans, au home de Goyet-Mozet, où il s'était retiré, l'ancien coureur cycliste Léon DESPONTIN, qui avait résidé à Marche-Les-Dames, ces dernières années. Léon DESPONTIN que l'on voyait régulièrement au long des parcours des épreuves organisées dans le Namurois et d'ailleurs, s'était illustré durant les années 20. Au travail, dès l'âge de 11 ans à la carrière, il comprit bien vite que le cyclisme lui permettrait de gagner mieux sa vie. Mais les débuts furent durs et il dut attendre jusqu'en 1919 pour se tailler au soleil, une place convenable".

Michel Noël avec l'aide de Victor Despontin, le fils de Léon.

1910
1er à Baulers
1er à Bois-de-Villers

1911
1er à Wartet
1er à Marche-les-Dames

1912
1er à Neufchâteau

1913
1er du Circuit Provincial Liégeois
2ème du Championnat de Belgique
3ème de Bruxelles-Liège
3ème de Bruxelles-Luxembourg
10ème du Tour de Belgique des indépendants

1914
Passe professionnel
22ème de Paris-Tours

1919
6ème du Championnat de Belgique
9ème du Tour de Belgique
Abandon au Circuit des Champs de Bataille (3ème étape)

1920
3ème du Tour de Belgique
4ème de Liège-Bastogne-Liège

1921
4ème du Critérium des Aiglons
7ème du Tour de France
- 5ème de la 5ème étape
- 5ème de la 14ème étape
- 7ème de la 10ème étape
- 7ème de la 15ème étape
- 9ème de la 7ème étape
- 9ème de la 8ème étape
- 10ème de la 6ème étape
- 10ème de la 11ème étape
- 10ème de la 12ème étape
7ème du Tour de Belgique
7ème de Liège-Bastogne-Liège
10ème de Paris-Bruxelles

1922
3ème du Circuit de Champagne
3ème de Sclessin-Marche-Sclessin
6ème de Paris-Bruxelles
7ème du Tour de France
- 5ème de la 12ème étape
- 6ème de la 6ème étape
- 8ème de la 7ème étape
- 8ème de la 8ème étape
- 9ème de la 1ère étape
- 10ème de la 2ème étape
- 10ème de la 13ème étape
18ème de Paris-Roubaix
22ème de Paris-Saint Etienne

1923
1er du G.P d'Automne à Saint-Servais
5ème de Liège-Bastogne-Liège
5ème de Paris-Angers
7ème du Tour de France
- 5ème de la 2ème étape
- 7ème de la 10ème étape
- 9ème de la 7ème étape
- 9ème de la 9ème étape
- 9ème de la 14ème étape
15ème de Paris-Tours
27ème de Paris-St Etienne

1924
7ème de Paris-Roubaix
12ème du Tour de Belgique
14ème du Tour des Flandres
Abandon au Tour de France (non-partant 4ème étape)

1925
8ème du Tour de Belgique
16ème du Tour de France

1926
14ème du Tour de Belgique
17ème de Paris-Bruxelles
25ème de Paris-Lille

1927
28ème du Tour de France

1928
19ème de Paris-Bruxelles


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