Félicien SALMON
né en 1882 à Rouillon-Annevoie (Namur)
décédé le 13 avril 1964 Rouillon-Annevoie (Namur)
Il fut un véritable personnage dans toute
la région, prise au sens large du terme, de Namur à
Givet en passant par Dinant et les Ardennes, où il a
compté de nombreux camarades. Ses contemporains d'avant
la Grande Guerre ont vécu avec lui en 1912 une grande
aventure, à l'occasion du Tour de France. Sa participation
a suscité un énorme élan de camaraderie et de soutien
dans toute la province : des cartes postales d'encouragements
et de félicitations lui étaient envoyées à chaque ville-étape. Félicien
Salmon participa au Tour de France en 1913, mais il
fut contraint à l'abandon suite à une chute qui lui
occasionna un épanchement de synovie. Il abandonna dans
la 4ème étape, Brest-La Rochelle, longue de 470 km et
courue en pignon fixe ! Cette blessure grave précipita
sa fin de carrière et après les années de guerre, qu'il
passa à Paris comme mécanicien chez Peugeot, notre homme
était trop vieux pour reprendre le métier. Félicien
Salmon a été toute sa vie un ami des sports, la boxe
et le cyclisme, bein entendu, ayant ses préférences. Félicien
Salmon était resté très lié avec Léon Scieur, de Florennes,
de quelques années son cadet. On considère d'ailleurs
que Salmon, par ses exploits d'avant-guerre, suscita
la vocation du tandem Lambot-Scieur qui gagnèrent 3
tours de France. Félicien Salmon était un homme fier,
courageux et intelligent, ces qualités qui font les
champions. Il avait un caractère entier, n'était pas
toujours sociable avec ceux qui ne lui plaisaient pas,
mais il était prêt à se couper en quatre pour ses camarades.
Et Dieu sait s'il l'a fait souvent tant étaient nombreux
ceux qui avaient l'honneur d'être de ceux-là. Après
la guerre 1914-1918, il fut marchand de vélos, puis
exploita l'hôtel "Le Bon Accueil" en bordure
de la chaussée de Dinant à Rouillon-Annevoie. Après
la Seconde guerre mondiale, il tint un commerce de produits
pétroliers. Précisons, pour terminer, que Félicien
Salmon était un coureur talentueux certes, mais plutôt
un homme de train et un grimpeur qu'un bon sprinter,
ce qui explique un grand nombre de places d'honneur
à défaut de victoires. Ainsi, dans le Tour de France
1912, 9 fois sur les 15 étapes, il termina dans le peloton
de tête, mais il fut défavorisé par le système de classement
de l'époque qui était établi par points et non par addition
de temps.
Michel Noël, avec la participation
du petit-neveu de Félicien Salmon, Monsieur Buchet.
1907
- non licencié
30 victoires sur 50 courses disputées 1908 - amateur 2ème
du Tour de Belgique 2ème de Paris-Bruxelles 1909
- amateur 3ème du Championnat de Belgique 3ème
de l'Etoile Carolorégienne 4ème de Liège-Bastogne-Liège Passe
indépendant 3ème du Tour de Belgique 1910
- indépendant 2ème de Sedan-Bruxelles 4ème
de Paris-Roubaix - Ce qui le fait connaître en France
et lui vaut un engagement chez ALCYON 1911 - indépendant 1er
des 8 jours d'Alcyon - 1er de la 1ère étape -
1er de la 2ème étape - 1er de la 7ème étape -
2ème de la 3ème étape - 5ème de la 4ème étape 1er
du Tour du Luxembourg 1er de Sedan-Bruxelles 2ème
de Paris-Turin 7ème de Liège-Bastogne-Liège 1912
- Peugeot-Lion 1er du Circuit Dinantais 2ème
du Championnat de Belgique 2ème de Liège-Charleroi 4ème
de Bordeaux-Paris 7ème de Paris-Bruxelles 9ème
du Tour de France - 4ème de la 5ème étape - 5ème
de la 1ère étape - 6ème de la 7ème étape - 7ème
de la 9ème étape - 7ème de la 12ème étape - 9ème
de la 6ème étape - 9ème de la 13ème étape - 10ème
de la 10ème étape 14ème de Paris-Menin 17ème de
Paris-Tours Participe au Tour de Belgique - 5ème
de la 4ème étape - 6ème de la 1ère étape 1913
- Peugeot-Wolber, Griffon 1er à Dinant 10ème
de Paris-Tours 20ème de Paris-Roubaix Abandon
au Tour de France (4ème étape) - 5ème de la 1ère
étape 1914 10ème de Paris-Menin
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