ALBERTVILLE-AIX LES BAINS, 149 km
mercredi 29 juillet 1998



(Savoie) : Albertville (km 0) - Ugine (km 5.5) - (Haute-Savoie) : Marlens (km 13.5) - Doussard (km 25) - Duingt (km 29.5) - Saint-Jorioz (km 32.5-sprint) - Sévrier (km 37) - Le Crêt (km 38) - Annecy (km 41) - Les Puisots (km 47.5) - Crêt de Châtillon (km 59.5-GPM1) - Leschaux (km 71.5) - Col de Leschaux (km 73) - (Savoie) : Glapigny (km 76.5) - Lescheraines (km 80.5-ravitaillement) - Lescheraines (km 82) - Le Villaret (km 84) - Cimeteret (km 87) - Rocguerland (km 92.5) - Aillon-le-Jeune (km 93.5-sprint) - Col des Prés (km 97-GPM3) - Saint-Jean-d'Arvey (km 107.5) - Montagnv (km 109.5) - Les Déserts (km 114) - Col de Plainpalais (km 117.5) - La Fèclaz (km 120.5) - Col du Revard (km 124.5-GPM1) - Trévignin (km 138) - Pugny-Chatenod (km 140) - Mouxy (km 142) - entrée Aix-les-Bains (km 143) - Aix-les-Bains/Bd. Barrier (km 149).






133 partants.
Météo : soleil

- 11h00 : Blijlevens évoque devant la presse les conditions de la garde à vue qui a concerné les TVM hier soir.
- 12h45 : la tension monte au village-départ
- 13h15 : les coureurs se mettent en route sur l'insistance de J.M. Leblanc
- 13h30 : le départ réel est donné sous le soleil.
- 14h30 : le peloton roule à 24 km/h dans la première heure.
- 14h51 : la tête du peloton s'arrête au km 32, 500 mètres avant le sprint intermédiaire.
- 15h07 : les coureurs repartent, la plupart sans dossard. Les Once décident d'arrêter, Jalabert en tête.
- 15h40 : Bjarne Riis, porte-parole du peloton, discute en roulant avec J.M. Leblanc pour obtenir des auditions dignes pour la suite.
- 15h55 : 2ème arrêt du peloton, Riis rend compte pendant 10 minutes de sa discussion avec le directeur du Tour.
- 16h05 : départ en convoi pour terminer l'étape.
- 17h30 : Au ravitaillement de Lescheraines (km 80.5) les Banesto renoncent à leur tour, imités par Riso Scotti.
- Sur la route le public est divisé mais majoritairement en faveur des coureurs.
- 19h30 : le peloton passe la ligne, les TVM en tête se tenant la main.

Les hôtels continuent à être perquisitionnés, des produits dopants trouvés etc... Massi mis en garde à vue, Madiot entendu etc.
Le lendemain on apprend que les Kelme et les Vitalicio quittent également le Tour ainsi que Luc Leblanc. Les TVM profiteront du passage en Suisse pour abandonner. Le seul coureur réellement pénalisé par ces départs c'est Escartin, 4ème du classement général, les autres étaient sportivement largement battus !

Abandon :
Équipe ONCE :
Laurent Jalabert (Fra)
Rafael Diaz Justo (Esp)
Herminio Diaz Zabala (Esp)
Marcelino Garcia (Esp)
Francisco Javier Mauleon (Esp)
Melchor Mauri (Esp)
Luis Perez Rodriguez (Esp)
Roberto Sierra (Esp)

Équipe BANESTO :
Marino Alonso (Esp)
Manuel Beltran (Esp)
Jose Vicente Garcia Acosta (Esp)
Miguel Angel Pena (Esp)
Orlando Sergio Rodrigues (Por)
Cesar Solaun (Esp)

Équipe RISO SCOTTI :
Ermanno Brignoli (Ita)
Roberto Caruso (Ita)
Stefano Casagranda (Ita)
Federico De Beni (Ita)
Nicola Minali (Ita)
Alessandro Spezialetti (Ita)

Ndlr : Cette situation "pendait au nez" du cyclisme et des cyclistes depuis plusieurs années mais tout le milieu : coureurs, directeurs sportifs, sponsors, instances cyclistes fonçaient droit dans le mur comme si de rien n'était, comme s'ils étaient intouchables. L'affaire "Festina" et ses suites judiciaires les ont ramenés brutalement à la réalité.
Avec le recul et les innombrables affaires et révélations sur le dopage qui vont survenir dans les années suivantes, y compris sur beaucoup de coureurs pendant cette édition 98 (voir wikipedia), on constate que tout ce "cirque 1998" n'était qu'une immense hypocrisie, les responsables de cette situation essayant de se faire passer aux yeux de l'opinion publique pour les victimes des organisateurs du Tour, des médias et de la justice française.
Vu la situation "tendue" ce 29 juillet 1998, le départ de ces équipes espagnoles (et une italienne) était ce qui pouvait arriver de mieux. Ces mêmes équipes qui auraient voulu arrêter ce Tour de France, reviendront en 1999... sans aucune vergogne !
Ces affaires de dopage détruisent le cyclisme !
Merci à ceux qui ont permis au Tour 1998 d'arriver à Paris, en particulier Jean-Marie Leblanc et sans doute aussi Riis, Pantani et Ullrich. Arrêté, le Tour ne serait peut-être pas reparti en 1999 ou pas reparti du tout !